Présentation sur les formats ouverts

Vous venez de recevoir par mail un document important et vous êtes impatient de le lire ? Vous venez de changer de logiciel de traitement de texte et vous êtes impatient de continuer la rédaction d'un document ? Vous venez de télécharger un morceau de musique et vous êtes impatient de l'écouter sur votre baladeur numérique ? Vous venez de retrouver de vieilles disquettes dans le grenier et vous êtes impatient de découvrir ce qui s'y trouve ? Autant de situations dans lesquels les formats de fichiers peuvent vous jouer bien des tours.

En effet, avant de stocker des données ou de les envoyer sur Internet, les logiciels doivent les coder sous forme de 0 et de 1. Chaque logiciel utilise généralement son propre format de codage, le format de fichier, qui varie couramment d'une version à l'autre d'un même logiciel. Par exemple, les documents créés avec Microsoft Word sont codés au format .doc. Et, en principe, seul ce logiciel peut lire le format .doc étant donné que Microsoft a jalousement gardé le secret sur sa méthode de codage. Il en va de même pour un bon nombre de formats de fichiers, dits fermés.

Ainsi, si une personne vous envoie un document réalisé à l'aide du traitement de texte X par courrier électronique, vous n'aurez pas d'autre choix que de posséder vous-même le traitement de texte X. Et si vous souhaitez communiquer avec une autre personne possédant lui le traitement de texte Y, vous êtes également contraint d'installer ce dernier. De même pour le traitement de texte Z, etc. Alors pour ne pas avoir à installer une multitude de logiciels, on achète généralement celui que tous les autres utilisent. Ceci explique, entre autres, le monopole de fait de la suite bureautique Microsoft Office.

Dans le domaine de la musique en ligne, les entreprises cherchent également à verrouiller leur marché. Les formats audio se multiplient: AAC chez Apple, <html>Atrac3</html>chez Sony ou WMA chez Microsoft. Ils sont parfaitement incompatible entre eux. Ainsi, un morceau acheté légalement sur itune n'est pas lisible sur un baladeur Sony. Inversement, un morceau acheté sur le site <html>SonyMusic</html>n'est pas lisible sur un iPod.

Le problème de l'archivage est encore plus inquiétant. Les documents que vous avez retrouvé sur de vieilles disquettes sont probablement au format de la version 1.0 d'un logiciel dont vous ne possédez actuellement que la version 8.3. La version 8.3 se révèle incapable de relire les documents de la version 1.0. Or la version 1.0 n'est plus vendue. Ces données vous appartiennent. Pourtant, il vous est strictement impossible de les lire. Si vous n'arrivez pas aujourd'hui à relire les documents que vous avez réalisé il y a quelques années, pourrez-vous dans 5 ou 10 ans relire ceux que vous rédigez aujourd'hui ?

Tous ces problèmes n'ont pourtant aucune justification technique. Il existe en effet des formats dit ouverts, dont le fonctionnement est publiquement connu. Cette ouverture permet aux différents acteurs de l'informatique de proposer de nombreux logiciels compatibles entre eux car ils partagent des formats de fichiers communs. Vous connaissez probablement certains de ces formats ouverts: HTML pour les pages Web, PDF pour les documents. Beaucoup d'autres méritent d'être connus. La suite bureautique <html>OpenOffice</html>, libre et gratuite, utilise par exemple le format ouvert <html>OpenDocument</html>qui est appelé à devenir un standard.

Les formats ouverts nous garantissent que nous pourrons toujours lire nos données, en toutes circonstances, en toute liberté. Alors utilisons les. Pour plus d'information, vous pouvez vous rendre sur http://www.openformats.org/fr